Le Canada est l’un des pays les plus prolifiques en matière de jeux d’argent. Selon Statistique Canada, la majorité des adultes canadiens ont déclaré avoir joué une fois aux jeux de hasard, qu’il s’agisse de paris sportifs, de loterie ou de jeux de casino.


Justement, en parlant de jeux de casino, c’est le segment qui fait le plus l’objet de débats au sein des experts de l’industrie. Dans les différentes provinces, la réglementation n’est pas pareille, ce qui crée une disparité entre la façon dont les joueurs pourraient accéder aux offres de jeux. Pour les experts, le vide réglementaire inquiète, d’autant plus qu’il n’est pas sans conséquences.

Nous faisons le point.


Une industrie marquée par des modèles provinciaux différents


L’industrie canadienne du casino en ligne ne fonctionne pas selon un cadre réglementaire fédéral. Chaque province adopte la stratégie qu’elle estime bénéfique pour ses résidents et ses finances. Cela crée une sorte de zone grise juridique qui fait que certains joueurs accèdent aux jeux sur des marchés gris, puisqu’ils sont à la recherche d'offres plus variées et plus attractives. C’est quelque chose qu’une province fonctionnant sous monopole ne peut pas forcément offrir. Le premier challenge est alors de trouver des casinos en ligne fiables, capables de satisfaire cette demande tout en offrant la sécurité nécessaire.


C’est là que les experts interviennent, en évaluant et en sélectionnant des plateformes régulées via des juridictions fiables et qui offrent un niveau de service élevé en tous points. C’est le cas des experts de casinoenligne.ca, qui analysent constamment une variété de sites de jeux d’argent, qu’ils soient des vétérans connus de l’industrie ou des nouveaux venus sur le marché. Si vous résidez dans une province où le marché n’est pas ouvert, retrouvez des options de casinos en ligne argent réel sur casinoenligne.ca, évaluées et classées pour leur fiabilité et leurs offres.


Mais c’est quoi une province grise et comment savoir si vous résidez dans l’une d’elles? Pour comprendre de quoi il s’agit concrètement, nous allons analyser les modèles de deux provinces connues pour cette disparité : le monopole de la province du Québec et l’ouverture de la province d’Ontario.


Québec, un modèle monopolistique qui tend à encourager le marché gris


Au Québec, il est possible de jouer aux jeux de casino dans les centres physiques, mais aussi en ligne via EspaceJeux, la plateforme de Loto-Québec. C’est le modèle monopolistique par excellence du Canada. Le Québec n’est pas encore enthousiaste à l’idée d’ouvrir son espace de jeux d’argent en ligne en accordant des licences à des opérateurs étrangers. La province avait même essayé de collaborer activement avec les FAI pour que des sites illégaux soient bloqués, ce qui a manqué de réussite jusque-là.


Mais du côté des joueurs, la réalité est tout autre. L’industrie du casino en ligne évolue à grande vitesse, avec des jeux hyper engageants, des fonctionnalités uniques et des intégrations de gamification qui suivent l’évolution technologique. Les joueurs ont envie d’essayer ces jeux dargent en ligne, mais aussi de bénéficier des offres promotionnelles, et plus encore. Tout cela fait que la tentation d’aller vers des sites gris est forte.


En conséquence, de nombreux joueurs s’inscrivent et jouent sur ces sites de casino en argent réel, sans que la province n’y perçoive rien en termes de taxes. C’est illégal, mais toléré car personne n’est poursuivi pour cela. Les autorités ne sont quand même pas en mesure de contrôler la qualité de service proposée puisque ces opérateurs ne sont pas sous licence locale.


L’Ontario, l’exemple d’ouverture que tout le monde scrute


L’Ontario est la province qui a décidé, en 2022, de sauter le verrou du monopole, ce qui a permis aux résidents de bénéficier d’une plus large quantité d’offres. C’est la première province canadienne à avoir adopté un modèle comparable aux grandes juridictions européennes. Au total, 49 opérateurs sont actuellement autorisés à proposer leurs services. Et les résultats ne se sont pas fait attendre.


En 2023-24, le marché régulé de l’Ontario totalisait plus de 63 milliards de dollars de mises et a généré 2,2 milliards CAD de revenus de jeu issus de plus de 2,1 millions de comptes actifs. En mars 2025 seulement, les revenus ont atteint près de 294,8 millions CAD, avec environ 1,1 million de joueurs actifs, soit un RPA (revenu moyen par compte) de 278 CAD. De nombreux experts estiment que l’Ontario montre la voie d’un marché moderne, assumé et contrôlé, capable de limiter les risques et de canaliser les revenus vers l’économie locale.


L’Alberta, la province qui souhaite se lancer


Le gouvernement provincial étudie l’idée d’un modèle proche de celui de l’Ontario. Des consultations ont eu lieu, et le secteur privé pousse fortement. Si l’Alberta franchit le pas, d’autres provinces pourraient suivre. En attendant, ils sont toujours dans une zone grise comme toutes les autres provinces qui n’ont pas encore formalisé leur ouverture.


Ce qui justifie le défaut d’harmonisation


Selon plusieurs spécialistes, quatre raisons principales expliquent l’absence d’un cadre national:

  • Le besoin de contrôle,
  • l’aspect politique,
  • les enjeux financiers,
  • la complexité juridique

Les provinces veulent conserver le contrôle. Le jeu étant une compétence provinciale, certains gouvernements tiennent à leurs monopoles historiques et les avantages qui y sont liés. Quant à l’aspect politique, légaliser des opérateurs privés peut valoir d’être critiqué et impopulaire.


La troisième raison concernant les enjeux financiers est sans doute la plus cruciale. Un marché ouvert redistribue les revenus alors que certaines provinces préfèrent garder leurs flux financiers internes. On pourrait dire que c’est l’une des raisons principales de la réticence de la province du Québec.


Enfin, il y a la complexité juridique. Les lois existantes ne permettent pas encore de fédérer une législation commune à cette industrie. En conséquence, chacun avance à son propre rythme, ce qui donne l’impression de plusieurs marchés distincts au sein d’un même pays.


Les risques que soulèvent les analystes de l’industrie


Pour les analystes du secteur, cette « régulation à plusieurs vitesses » peut créer un angle mort. D’abord, un écart trop important entre les provinces risque d’encourager les joueurs vers des sites non autorisés, surtout si l’offre légale varie en termes de restrictions, de taxation ou de contenu. Ensuite, l’absence d’harmonisation pourrait compliquer la lutte contre la fraude, le blanchiment d’argent et les pratiques publicitaires abusives, puisque chaque juridiction applique ses propres règles.


Enfin, certains experts estiment qu’une concurrence réglementaire entre provinces pourrait nuire à la protection du consommateur. Il y aurait des limites de dépôt différentes, des programmes d’auto-exclusion non interconnectés, et des obligations variables en matière de jeu responsable. Selon eux, une structure plus uniforme réduirait ces risques et renforcerait la crédibilité du marché.


En attendant, que peut-on espérer?


L’idée d’une réglementation fédérale pourrait prendre du temps à se concrétiser. Mais on observerait tout de même une avancée notoire en élucidant les situations des provinces qui n’ont encore pris aucune décision concernant l’ouverture de leur marché, par des propositions concrètes qui amoindrissent les risques. Pour les provinces qui sont défavorables à une ouverture de leur marché, la solution immédiate serait d'élargir l’offre du monopole pour réduire la tentation d’aller vers des opérateurs de la zone grise.


En attendant, l’industrie canadienne des jeux d’argent en ligne fonctionne par section, avec ses points forts et faibles.